New York in French, The Artist
Au pays binaire du paper or plastic, du cash or credit, du digital thinking, du decision tree, des yes or no answers, l’hommage français -- en noir et blanc -- rendu au cinéma américain, renvoie les Américains vers leurs nuances de gris inexplorées, leurs territoires en friche, comme Jacques Tourneur en son temps. À son retour aux États-Unis, Edward Hopper ne mit-il pas dix ans pour se remettre des couleurs françaises et pour se remettre à peindre avec sa propre palette : "America seemed awfully crude and raw when I got back. It took me ten years to get over Europe." (Edward Hopper: The Paris Years)
La culture américaine, digitale, tranchée, manichéenne, black and white, entretient un rapport complexe avec notre flou, notre fragilité, notre vulnérabilité, notre féminité. Peut-être est-ce là la prouesse de The Artist, que de rappeler aux Américains qu’en utilisant leur propre language, on peut ciseler un monde d’émotions tout en nuances dans un camaïeu de gris. Ce film muet n’a pas fini de nous parler et de faire parler.
Derniers commentaires
Bonsoir !
Très touchée que vous ayez pris le temps de rédiger un avis si positif. Très heureuse de vous avoir touché.
Bien à vous
N
bravo !
votre texte sur le gout de la France est extraordinaire !
vous atteignez l'essence d'une impression impalpable unique car Française
jamais j'avais lu un tel condensé
merci
Bonjour et merci pour votre commentaire !
En fait, je ne souhaite pas faire cela sur FB car j’ai 1700 expressions... publier dans de bonnes conditions serait effectivement envisageable ! Merci !
Je ne suis pas éditeur, dommage ! Vous pourriez lancer un jeu sur FB. Trouver des expressions dynamique pour remplacer les déprimantes.