En réaction à la sortie du livre The End of Men (and the rise of women) de Hanna Rosin
Le constat du retour au matriarcat en Amérique n'est pas nouveau... Tocqueville avait déjà constaté l'érosion de l'autorité du père en Amérique (vers 1832). J'aborde ce sujet notamment dans le chapitre :
La place de la mère et du père (page 131)
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OÙ METTRE LE CURSEUR ? (page 140)
Toute la société américaine fonctionne sur la clarification entre mâle et femelle, noir et blanc, fille et garçon et séparant dès le plus jeune âge les activités dites féminines des masculines pour viriliser le plus possible la culture américaine. Nous passerions alors d’un paradigme d’hommes hyper-virils, humains, à un modèle d’hommes des-humanisés avec les robots qui n’ont aucun sentiment, puis à un modèle androgyne voire même, à un modèle asexué. Guy Garcia, auteur du livre intitulé : The Decline of Men, (2008) semble poser le problème de la fragmentation de l’homo americanus contemporain. Étant mexicain-américain, il a la complexité culturelle nécessaire pour en parler. L’élection de Barack Obama nous a déjà permis de saisir l’idée du métissage : aussi noir que blanc, ni blanc ni noir, mais les deux à la fois. Je dirais que c’est un concept presque un-American [...].
THE MATRIX (page 141)
La tendance fondamentale qui s’esquisse dans la société américaine, c’est qu’elle est en passe de re-devenir un puissant matriarcat on stage. Celui qui est ouvertement prôné par des stars telles que Madonna et Angelina Jolie. Ne négligeons aucunement les signaux forts qu’elles envoient à tous les niveaux de leurs vies [...]. Tous ces messages montrent que leurs maternités biologiques, ou non, sont universelles et le pilier de leurs vies. Les pères et les hommes sont satellisés, les enfants sont le centre de leurs vies. Le règne de la mère-célibataire, single mom, est bien réel dans la société américaine.
(Page 142) Nous assistons bien à la renaissance d’une nouvelle donne sociale : le père quasiment inexistant décrit par Tocqueville de cette manière : « Tout le monde a remarqué que, de nos jours, il s’était établi de nouveaux rapports entre les différents membres de la famille, que la distance qui séparait jadis le père de son fils était diminuée, et que l’autorité paternelle était sinon détruite, au moins altérée. »
de Tocqueville, Alexis, De la Démocratie en Amérique, tome 2. Éditions GF Flammarion.
« Influence de la démocratie sur la Famille. », page 239.
(Page 145)
FAUX PATRIARCAT (page 143)
[...]J’ai bien utilisé les termes de retour ou de renaissance du matriarcat et non pas de naissance puisque de fait, le momisme, mum-ism, modèle dominant de la fusion mère-enfant aux États-Unis au XIXème siècle, réapparaît avec les Helicopter moms/Stealth bomber moms.
HYPER VIRILITÉ PAR PEUR DE FÉMINISATION
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Guy Garcia écrit The Decline of Men en 2008... J'évoque également le sujet dans mon livre :
Etre Française et Américaine, cristallisations culturelles dans le chapitre suivant :
La place de la mère et du père (page 131)
Anamnèse sur le silence du père. Rôle paradoxal de la mère. Mère-poule et free range kids. Compter pour du beurre. Sevrage contre nature. Gommage des pères. Personne n’est à sa place : chaises musicales. Féminisme et cultures. Où mettre le curseur ? The matrix. Double-contrainte. Faux patriarcat. Hyper virilité par peur de la féminisation. L’indicible évidence. L’homme est dans une embuscade. Y'a pas de raison. Les hommes sont d’excellents destructeurs. La génuflexion n’est pas Américaine.
Thèmes associés dans mon essai dans d'autres chapitres :
Lectures estivales... Mémoires d'Outre-Tombe de Chateaubriand
Cristallisation Culturelle
Alors que je suis en plein livre XXVII, chapitre 3, je tombe sur une pépite qui va exactement dans le sens de mes billets concernant la pique française, le sens du ridicule, etc... voir mes billets précédents : L'arène française, Le sens du ridicule et Peut mieux faire...
Nous sommes à Londres, le 25 avril 1822, dans la Chambre des communes... Chateaubriand assiste à une séance et écrit ceci : " En Angleterre chacun s'exprime comme il peut ; l'avocasserie est inconnue ; rien ne se ressemble ni dans la voix ni dans la déclamation des orateurs. On écoute avec patience ; on ne se choque pas quand le parleur n'a aucune facilité ; qu'il bredouille, qu'il ânonne, qu'il cherche ses mots, on trouve qu'il a fait a fine speech s'il a dit quelques phrases de bon sens. Cette variété d'hommes restés tels que la nature les a faits finit par être agréable ; elle rompt la monotonie [...] Nous, (Français) toujours placés sur un théâtre, nous pérorons et gesticulons en sérieuses marionnettes..."
Si les Italiens ont l'Opera lirica pour se défouler, avatar des Jeux romains, les Espagnols ont conservé l'arène de la corrida, le sang y coule et le taureau est vraiment mis à mort. L'arène exutoire contemporaine serait alors le stade de football, de rugby, ou l'hémicycle parlementaire...
Quant au néologisme : avocasserie, l'Académie le donne comme "familier" en 1835, il désigne dans le contexte, la transposition du mode de raisonnement juridique dans le domaine politique... nous sommes en 1822... Legalese déjà ! Je le trouve très parlant et propose de le réactiver en 2012.
Notons que nous (Français) avons toujours le sens du ridicule, nos bandrilles verbales nous rappellent qu'il n'y a que le ridicule qui tue...
Chateaubriand ici et ailleurs dans ses Mémoires d'Outre Tombe, à l'instar de Tocqueville dans De la Démocratie en Amérique, nous explique qu'il est absent de la culture américaine et anglaise, Stendhal nous démontre dans son De L'Amour, que le sens du ridicule est absent en Italie... serions nous donc les seuls à en être pourvus ? À suivre !
adaptation culturelle...
http://www.lexpress.fr/culture/livre/serions-nous-victimes-de-notre-langue_1097124.html
in charge, in control, action positive attitude time to move one, séparation, deuil, rupture négation, résignation angoisse, dépression, chagrin, larmes passivité, victime, fatalisme neutre, descriptif affection, sentimental, romantique, platonique amour physique, charnel
version originale Comme d'habitude Je me lève Et je te bouscule Tu n'te réveilles pas Comme d'habitude Sur toi Je remonte le drap J'ai peur que tu aies froid Comme d'habitude Ma main Caresse tes cheveux Presque malgré moi Comme d'habitude Mais toi Tu me tournes le dos Comme d'habitude Alors Je m'habille très vite Je sors de la chambre Comme d'habitude Tout seul Je bois mon café Je suis en retard Comme d'habitude Sans bruit Je quitte la maison Tout est gris dehors Comme d'habitude J'ai froid Je relève mon col Comme d'habitude Comme d'habitude Toute la journée Je vais jouer A faire semblant Comme d'habitude Je vais sourire Comme d'habitude Je vais même rire Comme d'habitude Enfin je vais vivre Comme d'habitude Et puis Le jour s'en ira Moi je reviendrai Comme d'habitude Toi Tu seras sortie Pas encore rentrée Comme d'habitude Tout seul J'irai me coucher Dans ce grand lit froid Comme d'habitude Mes larmes Je les cacherai Comme d'habitude Mais comme d'habitude Même la nuit Je vais jouer A faire semblant Comme d'habitude Tu rentreras Comme d'habitude Je t'attendrai Comme d'habitude Tu me souriras Comme d'habitude Comme d'habitude Tu te déshabilleras Oui comme d'habitude Tu te coucheras Oui comme d'habitude On s'embrassera Comme d'habitude Comme d'habitude On fera semblant Comme d'habitude On fera l'amour Oui comme d'habitude On fera semblant Comme d'habitude | italien Come sempre Mi alzo Ti accarezzo un pò Non ti sveglierò Sì come sempre Su te Io rimboccherò La coperta blù Sì come sempre E poi Accarezzerò I capelli tuoi Sì come sempre Ma tu Tu non mi guarderai Sì come sempre E poi Farò piano sai Me ne andrò di là Sì come sempre Di là Bevo il mio caffè Ed è tardi già Sì come sempre Per via Non mi volto più Devo correre Sì come sempre Ma tu Tu non lo capirai Sì come sempre E come sempre Il giorno mio Lo giocherò Lo perderò E come sempre Si riderà Sì come sempre Di te e di me E come sempre Non m'importerà Sì come sempre E poi Tutto finirà Io ritornerò Sì come sempre E tu Tu non ci sarai Sarai ancora via Sì come sempre Ed io Io mi sentirò Tanto inutile Sì come sempre Il pianto Io nasconderò Sì come sempre Ma come sempre La notte mia La giocherò La vincerò Sì come sempre Tu tornerai Sì come sempre Io t'aspetterò E come sempre Tu mi sorriderai Sì come sempre E come sempre Ci si abbraccerà Sì come sempre Ci si bacerà E come sempre L'amore vincerà Sì come sempre E come sempre Ci si abbraccerà Sì come sempre Ci si bacerà E come sempre L'amore vincerà Sì come sempre | anglais My Way And now The end is near And so I face The final curtain My friend I'll say it clear I'll state my case Of which I'm certain I've lived A life that's full I've travelled each And every highway And more Much more than this I did it my way Regrets I've had a few But then again Too few to mention I did What I had to do And saw it through Without exemption I planned Each chartered course Each careful step Along the byway And more Much more than this I dit it my way Yes, there were times I'm sure you knew When I bit off More than I could chew But through it all When there was doubt I ate it up And spit it out I faced it all And I stood tall And did it my way I've loved I've laughed and cried I've had my fill My share of losing And now As tears subside I find it all So amusing To think I did all that And may I say Not in a shy way Oh no Oh no, not me I did it my way For what is a man What has he got If not himself Then he has not To say the things He truly feels And not the words Of one who kneels The record shows I took the blows And did it my way Yes it was my way |
Terry Licia
OK ... that was just ... an odd choice of song to use. It's melody ONLY is French; the words entirely are USA. And very different from the original song!
nathalie monsaint baudry
Dear Terry,
I could only think of this very famous song in several languages… might be odd, do you have other examples of adaptations ? Thanks!